Kerlaz

Légendes et religion

A découvrir : l’église et son enclos datent des XVIe et XVIIe siècles. Un des vitraux illustre la célèbre légende de la ville d’Ys.

Au 4ème siècle après J.C. naquit Gradlon, roi de Cornouaille. Il tomba amoureux de Malgven femme-fée, reine du Nord et partirent sur les océans avec le cheval Morvac’h. Une fille Dahut naquit de cette union. A la mort de la reine, Gradlon revint avec sa fille en Cornouaille et se convertit au christianisme sur les conseils de Saint Guénolé. Gradlon fit construire à sa fille la merveilleuse et orgueilleuse cité d’Ys.

Chaque jour la princesse Dahut avait un nouvel amant qui périssait le lendemain matin, étouffé par un masque. Un jour un prince vêtu de pourpre se présenta aux portes de la ville : c’était le diable. Dahut séduite, lui confia la clé des écluses, protégeant la ville contre les flots.

Le démon ouvrit les portes et la ville et ses habitants furent engloutis. Seul Gradlon sur son cheval et Guénolé réussirent às’échapper. Dahut se changea en sirène Morgane qui s’acharne toujours à perdre les marins. Le coeur brisé, le roi s’installa au fond de l’estuaire de l’Odet qui devint Quimper.

Église Saint-Germain de Kerlaz

Ancienne trêve de Plonevez-Porzay, devenue paroisse en 1874, puis commune en 1932. L’église dédiée à saint Germain l’Auxerrois, est bâtie selon un plan en forme de croix latine. Du XVIe siècle sont conservés le porche sud (1572, 1576), l’ossuaire d’attache, à usage actuellement de fonts baptismaux, les cotés sud, nord et le chevet.

Au cours du XVIIe siècle, le pignon occidental a été entièrement reconstruit (1620, 1630, 1635) en adoptant le nouveau style : un fronton triangulaire est supporté par des colonnes à fût lisse, galbé et chapiteaux ioniques encadrant des niches à coquille reposant sur des stylobates. On retrouve la même disparité sur les tourelles bâties dans la tradition du XVIe siècle et les rambardes dont les supports traduisent l’influence du XVIIe siècle.

Mobilier :

– bénitier en pierre de 1779, au fond de l’église.

– statues : dans le chœur, deux niches en bois (XVIIe siècle) abritent des statues en pierre polychromes représentant saint Germain (XVIIe siècle) et une Vierge à l’Enfant dont la console porte la date de 1566.

– vitraux : belle série de verrières de l’atelier Léglise (Paris) réalisées en 1917 et 1918, représentant La Passion (maîtresse-vitre), la vie de saint Even, saint Hervé, des épisodes historiques (1792 et 1793), mission de 1658 à Kerlaz par le père Maunoir.

– un arc de triomphe construit en 1558 permet d’accéder au cimetière.