Les grèves
En 1853, le système de l’appertisation arrive sur Douarnenez. L’invention de Nicolas Appert permet la conservation d’aliments sur une longue période grâce à la mise en conserve. Suite à cela, des conserveries sont construites et permettent le développement industriel du port. Les sardines, précédemment pressées, sont mises en boîte. Le poisson pêché par les hommes est mis en conserve par les femmes.
Les conditions de vie sont très difficiles : les femmes travaillent tant qu’il y a de la sardine, de jour comme de nuit ; elles gagnent 0,80 cts de Franc de l’heure soit le prix d’un litre de lait. Le 24 novembre, toute la ville se met en grève pour demander une augmentation de salaire : 1 Franc de l’heure. Le maire Daniel Le Flanchec, engagé aux côté des femmes d’usines, leur conseille de demander 1,25 Franc de l’heure. Des syndicalistes comme Lucie Colliard ou Charles Tillon viennent aider à l’organisation du mouvement. Les usiniers ne veulent pas négocier malgré l’intervention du ministre du Travail. Néanmoins une petite conserverie, celle de la veuve Quéro, va négocier avec les femmes d’usines le 23 décembre 1924.
La grève se termine en janvier 1925. Elle a duré 46 jours. Les femmes victorieuses obtiennent un salaire d’1 Franc de l’heure, les heures de nuits majorées, et la reconnaissance du droit syndical.